Les mammifères de Sologne au Muséum
d'Orléans : le ragondin

Ragondin
Ragondin

Le ragondin (Myocastor coypus) est présent au second étage du Muséum d'Orléans, dans la vitrine des bords de Loire et dans la vitrine des petits de mammifères.

Ce gros rongeur est originaire des cours d'eau et des lacs d'Amérique du Sud. Il a été introduit en Europe et élevé pour sa fourrure dès le début du XIXème siècle. Après 1930, sa fourrure n'étant plus à la mode, on lâcha régulièrement des ragondins dans la nature. Depuis, l'animal s'est adapté à son nouveau milieu, quoique résistant mal aux hivers très froids. Il est même devenu envahissant dans plusieurs régions.

Le ragondin est un très gros rongeur qui peut atteindre plus d'un mètre de longueur en comptant la queue, et peser jusqu'à 9 kg. Il est reconnaissable à ses quatre grandes incisives orange tirant sur le rouge.

Ses pattes postérieures palmées, ses narines obturables placées, comme ses yeux, très haut sur la tête, en font un animal parfaitement adapté à la vie aquatique.

Habitat du ragondin

Anecdote

La femelle n'a pas ses mamelles sous le ventre, comme la plupart des mammifères, mais sur les flancs. Cela lui permet de nager avec ses petits accrochés aux tétines. Les petits peuvent aussi se nourrir alors que la femelle est couchée sur le ventre.

En Sologne, on trouve le ragondin dans les zones d’eau calme : marais, étangs, canaux, fossés et rivières à courant lent, richement bordés de végétation.

Dans les berges, il creuse un terrier en cul-de-sac, d'une profondeur excédant rarement les 3 mètres. Ce terrier possède en général plusieurs entrées, dont une sous l'eau ou au ras de la surface. Le ragondin utilise quelquefois les terriers déjà creusés par le rat musqué.

Comportement du ragondin

Rongeur crépusculaire, le ragondin a une activité diurne dans des milieux peu perturbés. C'est un animal plutôt grégaire, qui vit en petites colonies hiérarchisées.

Il nage remarquablement bien, mais adopte une démarche plutôt maladroite sur terre.

Reproduction du ragondin

Jeunes du ragondin
Les jeunes ragondins

Dans la nature, le ragondin atteint sa maturité sexuelle vers 6 mois, mais il est mature dès 2 à 4 mois en captivité. Les mâles sont actifs sexuellement toute l'année. La gestation dure environ 4 mois. La femelle a 1 à 3 portées par an, de 5 à 7 petits en moyenne. Les petits sont bien formés à la naissance : les yeux sont ouverts, le pelage complet, ils peuvent se déplacer au bout de quelques heures. La femelle les allaite pendant 2 mois. Les petits sont autonomes à 3 mois.

Dans la nature, un ragondin peut vivre 4 ou 5 ans.

Alimentation du ragondin

Le ragondin est un rongeur presque exclusivement herbivore. Il se nourrit de tiges de végétaux aquatiques ou terrestres (jeunes pousses de roseaux, joncs, carex, massettes), de racines et d’écorces de jeunes arbres. Il peut parfois manger des moules d'eau douce. Quand il s'éloigne des berges, il attaque les cultures : betteraves à sucre, maïs, blé, carottes, navets, pommes de terre, choux, ...

Sa taille importante lui impose des besoins nutritionnels élevés, puisqu’ils atteignent en moyenne 40% du poids de l’animal ; cela représente 1,2 à 2,5 kg de végétaux frais par jour pour un ragondin adulte.

Les nuisances causées par le ragondin

Dans son environnement d'origine, la population de ragondins est régulée naturellement par ses prédateurs, comme le caïman et le puma. Mais en France, il n'a aucun prédateur naturel. Seuls les jeunes ragondins peuvent être les proies des fouines, des rats, des renards, des busards des roseaux, des faucons ou des chouettes effraies.

Par cette qualité d'espèce invasive et son mode de vie, le ragondin influence et transforme considérablement son habitat. Il est classé parmi les nuisibles dans plusieurs pays européens, dont la France. Il est accusé en particulier de :


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Dernière mise à jour : 30/09/2015
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