Les poissons de Sologne au Muséum d'Orléans

Les poissons de Sologne se trouvent dans plusieurs aquariums, au premier étage du musée des sciences naturelles d'Orléans.

De toutes les zones humides continentales françaises, la Sologne est celle qui offre la plus grande surface en eau. Outre ses milliers d'étangs, elle compte en effet de nombreuses rivières jalonnées de prairies inondables et de tourbières.

Les carpes au Muséum d'Orléans

Carpe au Muséum d'Orléans
Carpe cuir

Deux sous-espèces de carpe (Cyprinus carpio) sont présentes dans les aquariums du Muséum : la carpe commune et la carpe cuir. La carpe cuir, qui comporte moins d'arêtes, est issue d'élevages de la forme sauvage qui est la carpe commune.

La carpe commune est couverte de petites écailles semblables, tandis que la carpe cuir est presque dépourvue d'écailles.

En France, le plus gros spécimen de carpe capturé au filet pesait une quarantaine de kilos. Cependant, la plupart des carpes mesurent environ 50 à 70 cm pour 5 à 10 kg.

Les carpes sont des poissons grégaires qui vivent en troupes comportant des individus de taille semblable. Mais les gros sujets âgés sont volontiers solitaires.

De mai à juillet, la carpe, habituellement très discrète, se met à sauter bruyamment et parfois de façon spectaculaire : c’est le frai. Dans les eaux peu profondes, la femelle pond plusieurs milliers d'oeufs adhésifs parmi les plantes aquatiques. Bien peu de ces oeufs donneront une carpe adulte.

Pour son alimentation, la carpe a une prédilection pour les moules d'eau douce (anodontes), les larves d'insectes, les vers, les crustacés (écrevisses) et les débris végétaux des fonds vaseux. A l'occasion, elle s'attaque aux oeufs des autres poissons.

La carpe est réputée pour sa longévité, en général 18 à 20 ans, mais certains spécimens sont arrivés à 70 ans.

Le rotengle ou gardon de fond au Muséum d'Orléans

Rotengle au Muséum d'Orléans
Rotengle ou gardon de fond

Le rotengle ou gardon de fond ou gardon rouge (Scardinius erythrophthalmus) ressemble beaucoup au gardon, avec lequel il s'hybride souvent car ils ont tendance à cohabiter. Pour les distinguer, il faut observer notamment les nageoires ventrales : elles sont placées plus en avant que la nageoire dorsale chez le rotengle. Les nageoires sont aussi plus rouges chez les rotengles, et la lèvre inférieure est plus longue que la supérieure.

Le frai a lieu d'avril à juillet. Chaque femelle pond 80 000 à 200 000 oeufs qui se collent à la végétation ou à des pierres.

Les rotengles sont des proies pour les brochets, les perches, les sandres et les anguilles.

Ce poisson, grégaire, recherche sa nourriture en bande d'une dizaine d'individus. Omnivore, le rotengle se nourrit, surtout sur le fond, d’insectes, de crustacés, de mollusques et de végétaux.

Les perches au Muséum d'Orléans

Perche commune au Muséum d'Orléans
Perche commune
Perche soleil au Muséum d'Orléans
Perche arc-en-ciel ou soleil

Deux sortes de perches sont présentes dans les aquariums du Muséum d'Orléans : la Perche commune (Perca fluviatilis) et la perche arc-en-ciel ou soleil (Lepomis gibbosus).

La Perche commune se reconnaît aux larges bandes sombres sur ses flancs jaune-vert clair. Sa première nageoire dorsale est épineuse.
La perche soleil, par contre, est de forme discoïde, avec une couleur de fond brun-jaune et de nombreuses taches bleutées et orangées irisées. Ses 2 nageoires dorsales sont unies.

Les perches vivent en groupe de sujets de même génération, sauf pour les grands spécimens qui restent solitaires.

Au printemps, la femelle de la Perche commune pond 4 000 à 300 000 oeufs en une seule fois, en moins de 5 secondes. Le chapelet de 1 à 2 mètres de longueur ressemble à une guirlande qui se colle à la végétation.
Pour les perches soleil, un nid est construit par le mâle en eau peu profonde. La femelle pond entre 1 500 et 3 000 oeufs. Le mâle protège les oeufs et les alevins.

Les perches sont carnassières. Elles chassent en bandes organisées d'autres petits poissons (goujons, gardons, ablettes, petites tanches) mais se nourrissent également d'insectes, de vers et de crustacés.

Bien d'autres poissons de Sologne sont visibles dans les aquariums du Muséum d'Orléans : Brèmes, Carassins, tanches, poissons-chats, Barbeaux, goujons, gardons, ablettes, vandoises, etc.

Dernière mise à jour : 30/09/2015
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